CRFPA : les conseils d’un professeur et coach au CRFPA
CRFPA : les conseils d’un professeur et coach au CRFPA
L’examen national d’entrée au CRFPA est naturellement une étape très importante pour les futurs avocats. Les chances de le réussir sont d’environ 30/35% par année et le nombre de tentatives est limité à 3. Autant dire qu’il s’agit de tout miser pour réussir du premier coup afin de s’éviter de devoir attendre une année entière pour avoir la chance de le repasser.
C’est la raison pour laquelle les conseils des professionnels de la préparation se révèlent très importants. Sandra Poirier, ancienne ATER à l’Université de Paris 12 et enseignante en Droit privé dans l’établissement d’enseignement supérieur privé Cap’Barreau accompagne depuis plusieurs années les étudiants dans leur préparation en vue de l’obtention de l’examen d’entrée au CRFPA. Elle nous livre ses astuces.
Sandra, si vous aviez 3 conseils à donner aux étudiants dans leur organisation de travail, lesquels seraient-ils ?
Tout d’abord, mon premier conseil concerne la gestion de la préparation. Les étudiants devront avoir une certaine endurance et comprendre qu’il leur faudra travailler à un rythme cohérent au regard de leurs objectifs. Ils ne devront pas arriver essoufflés le jour de l’examen, épuisés par des révisions de dernière minute en raison d’une mauvaise gestion du temps de révision.
Ensuite, je conseille aux étudiants d’établir, dès le commencement de leurs révisions, un planning pour se concentrer sur les différentes matières.
Enfin, pour chaque matière, une fois le thème correctement révisé, ils devront s’entraîner dans les conditions réelles d’examen pour vérifier leurs acquis au fur et à mesure puis faire un entraînement général une fois la matière intégralement révisée.
Le stress constitue l’un des ennemis jurés des étudiants et peut leur faire perdre tous leurs moyens. Que dîtes-vous, Sandra, à vos étudiants pour appréhender la pression le jour-J ?
Le stress est en effet le pire ennemi des étudiants. Aussi, afin de les aider à surmonter cet état, je leur rappelle qu’après leurs mois de révisions, ils maîtrisent désormais la mécanique de chaque matière qu’ils auront à traiter en examen. Ainsi, la méthode acquise et leurs connaissances seront suffisantes pour réussir l’examen. Il n’y aura pas de piège dès lors qu’ils seront attentifs au sujet et qu’ils feront un travail préparatoire suffisant pour ne rien négliger. Ils savent lire un sujet, comprendre ses problématiques et savent que cet examen est le premier pas vers leur carrière professionnelle.
Ils doivent donc être prêts pour appréhender l’examen au mieux en ayant dormi suffisamment la veille de l’examen, adopter un régime sain (sans abuser des énergisants en boissons ou médicamenteux !) pour aborder l’examen de façon sereine.
De même, je conseille à mes étudiants de préparer leur kit d’examen la veille au soir : stylos (plusieurs), correcteurs (souris), codes, crayons à papier, crayons de couleur (pour travailler directement sur le sujet), convocation, et toutes les pièces exigées.
Vous accompagnez et coachez les étudiants pour leur réussite au CRFPA, quelle est la méthode d’enseignement que vous avez mise en place chez Cap’Barreau ?
Cap’Barreau propose plusieurs formules de préparation au CRFPA avec un choix notamment entre une formule examens blancs et une formule complète (cours et examens blancs – à Paris ou à distance).
Lors des cours, nous optons pour favoriser le raisonnement des étudiants. En effet, ils disposent de fascicules de révisions pour chaque matière. Leur planning de cours est organisé en fonction de thèmes, aussi ils ont pu préparer le thème avant leurs cours, ce qui nous permet de les pousser dans leurs retranchements pour aborder des hypothèses liées au cours et les entraîner au mieux. L’atout principal de notre enseignement est l’interactivité, un étudiant qui participe est un étudiant qui s’entraîne et qui sera donc serein le jour de l’examen car il aura pleinement compris les mécanismes de la matière pour une consultation. C’est pour cela que nous privilégions des petits groupes d’étudiants. En tant qu’enseignante, je considère qu’il est primordial de constater les progrès de chaque étudiant au fur et à mesure de la préparation.
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Selon vous, quelle est la différence entre une bonne préparation et une mauvaise préparation ?
La mauvaise préparation sera la préparation dans l’urgence, de dernière minute alors que la bonne préparation s’organise dans le temps, elle permet d’éviter la panique.
De même, sera une mauvaise préparation celle pendant laquelle l’étudiant négligera tout entraînement ou s’entraînera de son côté sans correction. En effet, le risque est de s’entraîner en ayant une mauvaise méthodologie en pensant que c’est celle qui sera attendue par les correcteurs alors qu’il n’en est rien. Aussi, une bonne préparation implique des entraînements réguliers et corrigés par des enseignants maîtrisant les méthodes pour permettre à l’étudiant de progresser et arriver serein le jour de l’examen.
Enfin, une préparation approximative sans tenir compte des évolutions législatives et jurisprudentielles ne sera pas suffisante. Je conseille à tous les étudiants de multiplier leurs ressources lorsqu’ils ne sont pas inscrits par une prépa (laquelle se charge de ce travail de mise à jour et de vérification de l’exactitude des informations).
Enfin, Sandra, quelles sont les 3 erreurs que les candidats au CRFPA font le plus lors du grand O ?
L’erreur n°1 est la panique de l’étudiant devant le sujet, le syndrome de la page blanche pendant le temps de préparation. Or, les étudiants ont préparé cet examen, quand bien même la question précise qui leur est posée n’a pas été traitée, ils maîtrisent suffisamment les libertés et droits fondamentaux pour rebondir et trouver un remède à la page blanche.
L’erreur n° 2 est le silence ou la réponse « je ne sais pas ». Les étudiants doivent apprendre à rebondir et démontrer leurs qualités de conviction en trouvant une réponse rapide. Il existe toujours des solutions dans les libertés fondamentales. Ils doivent chercher des réponses parallèles dans leurs connaissances à la question posée. Cela leur permettra de montrer qu’ils ont leur place au CRFPA ! Toutefois, il faudra éviter de répondre en ayant conscience qu’il s’agit d’une mauvaise réponse, répondre par un parallèle, n’est pas répondre de façon erronée.
L’erreur n° 3 est la crise de larmes, d’hystérie. En effet, l’examen implique beaucoup de pression. Cependant les étudiants ne doivent pas oublier que leur future carrière les placera dans des situations analogues face à des clients en attente de leurs réponses. Aussi, ils devront savoir mettre de côté leurs sentiments le temps de l’examen. A l’image d’un acteur capable de convaincre n’importe quel quidam de ses qualités !
Sandra, quelle est la dernière phrase que vous dîtes à vos étudiants avant le jour-J ?
Vous avez tout en main, vos connaissances, la méthode, il ne vous reste plus qu’à briller !
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