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Fév

Témoignage d’Alaïs, étudiant admis au CRFPA 2022 à l’IEJ Paris Sorbonne en droit civil

 

Cette semaine, on vous partage le retour de Alaïs, un de nos anciens étudiants admis au CRFPA 2022 

 

I. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, je m’appelle Alaïs LE SAUX et je vais vous parler de mon expérience avec la prépa Cap’Barreau au sein de l’IEJ Jean Domat (Paris 1 Panthéon Sorbonne)

 

II. Quelles étaient tes spécialités ?

Pour ma part, j’ai opté pour les spécialités de droit civil.

 

III. Quelle était ta situation lors de ton année de réussite ?

J’ai passé mes écrits après le M1 Juriste international (double diplôme de droits franco-anglais) validé à l’IEJ de Paris 1 Panthéon-Sorbonne en partenariat avec Queen Mary University of London. Pour ce qui est de mes oraux, je les ai passés pendant le M2 Propriété Industrielle et Artistique de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

 

IV. À combien de tentatives as-tu réussi ? 

J’ai obtenu le CRFPA au bout de la première tentative.

 

V. Quel était ton profil étudiant ? 

Je suis et ai toujours été une étudiante avec de grandes facilités à travailler, et je suis plutôt de nature sérieuse et organisée.
J’ai validé toutes mes années avec mention, mais toujours avec beaucoup de travail, car à partir de la L2, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus me baser sur ma culture générale ou sur mes facilités pour réussir. Néanmoins, je sais que j’ai une bonne mémoire, ce qui aide beaucoup. Par contre, je suis une grande stressée et anxieuse : j’ai une énorme tendance à me sous-estimer, à paniquer et à me décourager quand j’ai l’impression de ne pas avoir réussi (c’est-à-dire très souvent). Cette nature très stressée me pousse fréquemment à suivre la méthodologie à la lettre et à ne faire aucune impasse, pour pouvoir me rattraper, même quand le sujet ne m’inspire que très peu.

 

VI. Pourquoi avoir choisi le métier d’avocat ?

Pour avoir une meilleure connaissance de notre société, pour aider les gens qui n’ont pas eu la chance ou l’envie de faire des études de droit, pour naviguer notre système juridique compliqué et ardu, et pour défendre les droits de chacun. Également parce que c’était dans la continuité de mes études et que l’idée d’exercer une profession libérale avec beaucoup d’indépendance me plaisait. C’est une réponse qui peut paraître clichée, mais elle est propre à chacun, il faut juste s’assurer qu’on choisit cette voie pour soi et pas pour les autres.

 

VII. Quel accompagnement as-tu choisi et pourquoi ?

J’ai choisi la formule estivale complète en présentiel à Paris, et la même chose pour les oraux. J’ai eu accès aux fascicules dès la fin du mois de mai quand je me suis inscrite, et les cours ont eu lieu de fin juin à la troisième semaine d’août environ, sans pause. Pour les oraux, j’ai récupéré mes fascicules mi-septembre et j’ai passé deux simulations, une avant les résultats des écrits et l’autre après, approximativement 15 jours avant mon Grand Oral.

J’ai choisi cette formule parce que je savais qu’après une année de M1 très intense, je n’avais plus aucune énergie ou motivation pour travailler seule.

Il me fallait un cadre et des horaires, avec une obligation de se rendre en cours et de rendre des barreaux blancs, avec un lieu autre que chez moi pour composer et travailler, pour bien dissocier la préparation de l’examen d’accès au CRFPA et les temps de repos.

L’essentiel est de bien se connaître et de savoir de quoi on est capable : je savais que je n’aurais pas la discipline ou la motivation de suivre à distance et que j’aurais voulu partir en vacances etc… Or, la prépa en présentiel me forçait à venir travailler tous les jours et à bien travailler.

 

VIII. Quelles sont les spécificités de votre IEJ ?

C’est le plus gros IEJ de France, avec un taux d’admission (qui fluctue évidemment chaque année) d’environ 700-750 étudiants.
Pour les écrits, la préparation commence un peu plus tard que les autres IEJ : les cours ne débutent qu’en janvier, contre octobre dans d’autres IEJ.
Pour les oraux, l’autre grande spécificité de Paris 1 est la forme que prennent les sujets.
Pas de texte en anglais, ce sont des questions de mini-dissertation du type « Que pensez-vous de X ? » ou « Faut-il changer X ? ». Pour le Grand Oral, même chose : les sujets ne prennent pas la forme de questions de dissertation, mais essentiellement de « Soutenez que », et parfois de commentaires d’arrêts ou d’articles. Il faut absolument prendre une position et la soutenir, et cette position sera soit imposée (« Soutenez que »), soit au choix pour l’étudiant (pour les commentaires, il peut suivre ou non la position du juge, et pour les articles il peut soutenir que la loi est conforme ou non aux droits et libertés fondamentaux). Dans tous les cas, il faut soutenir une position et ne pas avoir un raisonnement type dissertation.
De plus, les épreuves orales se déroulent très tôt à Paris 1 : elles commencent dès début novembre et durent environ 20 jours – il est donc possible que les étudiants soient tous passés le 20 novembre, alors même que d’autres IEJ n’auraient même pas commencé à faire passer leurs oraux. Attention à ne pas se laisser surprendre !

 

IX. Comment s’est passé ton Grand Oral ?

À mon goût assez mal : le sujet ne me plaisait que très peu, j’ai fait un plan à mon goût très médiocre parce que je n’ai eu aucune inspiration et que j’ai manqué de temps, et je n’ai réussi à tenir que 11 minutes sur les 15 prévues pour l’exposé. En plus, il y a eu un cafouillage de jury et je me suis retrouvée avec un jury que je ne devais pas initialement avoir et j’ai eu peur qu’il y ait un mélange de prénoms et d’étudiants.
J’ai trouvé la présidente du jury très froide et déstabilisante, le magistrat peu présent et presque endormi (je suis passée juste après la pause déjeuner) mais l’avocate très souriante. Les questions étaient essentiellement centrées sur mon sujet avec vraiment peu de questions de culture juridique générale et beaucoup de mises en situations (imaginez que vous êtes l’avocat de X ou Y, que faites-vous ? Imaginez que vous êtes magistrat dans la même situation, que faites-vous ?).
J’ai eu du mal à répondre à certaines questions, mais j’ai toujours tenté de recadrer et dire quelque chose, ce qui m’a quand même valu des remarques pour me recentrer sur la question. J’ai réussi à ne pas dire que je ne savais pas, à ne pas pleurer et à toujours rebondir.
Finalement, malgré ce mauvais ressenti, le jury a dû me trouver un minimum convaincante, car j’ai eu 11/20. C’est donc qu’ils ont quand même vu en moi quelque chose qui leur a donné envie de me faire passer.

 

X. Quel conseil donnerais-tu à un étudiant qui passe le CRFPA en 2023 ?

De ne surtout pas faire l’erreur que j’ai faite et de ne commencer à réviser les oraux qu’au moment des résultats d’admissibilité.
Je ne croyais tellement pas à mon admissibilité que j’ai été très surprise, et je suis passée à l’oral 17 jours après les résultats d’admissibilité. Ca a été un enfer de faire tout le programme des DLF (et accessoirement revoir de la procédure, du droit pénal, du droit administratif et toute la culture générale) dans ce temps-là.
Notamment, révisez tôt (voire se faire des révisions de culture générale juridique avant et pendant la préparation des écrits, ce sera déjà ça de gagné) et réviser de façon efficace !
Ça évitera un immense stress et d’arriver absolument lessivé le jour J.

 

XI. Quel conseil donnerais-tu à un étudiant de ton IEJ ?

D’aller aux cours à l’IEJ si possible.
Les professeurs sont excellents et cela permet pendant l’année de revoir des choses qui datent parfois de la licence et qui ne sont pas très fraîches dans la mémoire.
Par contre, si ce n’est pas possible d’aller à l’IEJ (ce qui était mon cas), il faut absolument aller aux conférences de méthodologie et essayer de rendre un devoir (de préférence une note de synthèse). Le sujet de l’examen est national, mais c’est bien les intervenants de l’IEJ dans lequel vous êtes inscrits qui vont vous corriger, et ils vont appliquer les critères propres à leur méthodologie. À Paris 1, tous les examens blancs sont corrigés et mis en ligne : il faut aussi les regarder pour voir ce qu’il ne faut absolument pas faire, ou même les jurisprudences incontournables et les prises de position doctrinales sur tel ou tel sujet.
L’IEJ est votre meilleur ami et appliquer la méthodologie requise ne peut que donner des points supplémentaires qui peuvent faire la différence.

 

XII. Un conseil à un étudiant qui aurait la même spécialité que toi ?

Le Code civil est votre meilleur ami : le programme de droit civil est le plus large de tous et il couvre des matières tellement différentes (famille, sûretés, biens, contrats spéciaux…) qu’on a l’impression qu’il est impossible de tout apprendre. L’avantage est que tout est réuni dans un même code qui est très bien organisé, qui comporte absolument tout ce qu’il faut connaitre.
Évidemment, ne pas faire d’impasses, mais en cas de trou, tout est écrit. Je pense que mon conseil s’applique à toutes les spécialités mais cela m’a semblé plus qu’essentiel en droit civil : il faut travailler tout l’été avec un code à jour, savoir le manipuler rapidement, efficacement et de manière à retrouver les informations sans perdre de temps. Cela permet de rebondir même en cas d’oubli ou de doute.

 

XIII. Ton retour d’expérience sur Cap’Barreau ?

J’ai découvert la préparation Cap’Barreau via le compte Instagram de Maître Rémy Dandan, qui travaille avec la prépa et s’occupe notamment de la préparation au Grand Oral.

J’hésitais à cette époque entre une grosse prépa, ou quelque chose plus à taille humaine. J’ai fait le choix de la prépa à taille humaine, et c’est très agréable. C’est un lieu où on passe deux mois très intenses et où on se rend 6 jours sur 7, avec des hauts et des bas, et l’accompagnement psychologique n’est surtout pas à négliger. J’y ai rencontré des personnes géniales et je me suis fait des amis que je côtoie toujours aujourd’hui. J’ai aussi suivi des enseignements en petit groupe (par exemple en spécialité civil, nous étions 4 ce qui est vraiment comme un cours particulier) et non dans des grands amphis. Les professeurs répondent aux questions, et des corrections personnalisées et rapides sont proposées à chaque barreau blanc. L’accueil y est toujours très sympathique, et ça fait plaisir de savoir qu’on nous connaît, qu’on est un étudiant avec un prénom et non pas juste un numéro !

Enfin, la prépa a un rythme adapté aux étudiants et les cours ne durent pas jusqu’à 22h

 

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